Les éponges lavables

L'éponge...Ce petit rectangle de mousse qui traine invariablement sur le coin de l’évier, inoffensif au premier abord. Pourtant sa production demande beaucoup de pétrole et de produits dérivés. Si on multiplie cela par les 8 à 9 d’éponges non-recyclables jetées par an et par ménage, son impact environnemental devient non négligeable. Une solution : les éponges lavables. Le Kaba vous aide à choisir.

L’éponge est-elle vraiment indispensable ?

Une vaisselle sans éponge, c’est contre-intuitif pour nous tous. Et pour cause, ce petit accessoire a su se faire sa place dans notre quotidien. A l’origine naturelle, les éponges biodégradables ont été remplacées par des éponges synthétiques. Souvent fabriquées en mousse de résine, en fibre de nylon et en polyester, elles sont également traitées avec des produits chimiques dans le but d'augmenter leur durée de vie. Malgré cela, leur existence se limite à quelques semaines maximum, ensuite direction la poubelle !

Loin d’être hygiénique, l’éponge synthétique salit bien plus qu’elle ne nettoie ! Il faut savoir qu’une éponge classique, après deux jours d'utilisation, contient environ 50 milliards de bactéries au centimètre carré. À force de s’en servir pour nettoyer, elle accumule les bactéries (puisqu'elle ne les détruit pas). Une fois saturée, elle re-dépose tous les microbes sur la surface que nous pensons nettoyer. Pour une vaisselle sans bactérie, vous devriez changer d’éponge jetable 1 fois par semaine, ce qui équivaut à 52 éponges par foyer chaque année. Mais nous savons tous que nous passons minimum 1 mois avec la même éponge. 

Conséquence ? Selon une étude de l’université de Furtwangen de 2017, les éponges utilisées pour la vaisselle contiennent jusqu’à 6 fois plus de bactéries que les poignées de porte, même celles des toilettes.  Pas étonnant alors que le lave-vaisselle le plus économique soit bien plus hygiénique qu'une vaisselle réalisée à la main.

Éponge jetable : les bonnes et les mauvaises élèves

Aujourd’hui, dans le commerce il existe 3 types d’éponges qui ont malheureusement toutes leur lot d’inconvénients.

• Issue des "élevages" de Méditerranée, l’éponge naturelle a l'avantage d'être parfaitement écologique. C’est l’une des alternatives les plus achetées à cause de sa prolifération dans les fonds marins. Ces éponges ne possédant pas de terminaisons nerveuses, l'animal ne souffre aucunement lors de sa pêche.  Toujours est-il qu’utiliser un animal pour nettoyer sa vaisselle, ça ne sonne pas comme la meilleure solution. Par ailleurs, une surexploitation de cette faune marine est assez mal vue par les spécialistes. 
• Nommée à tort éponge végétale, l’éponge jaune et verte est en réalité en cellusiote. Fabriquée à partir de cellules végétales comme les fibres de bois, de lin ou de coton, elle est censée être biodégradable et recyclable à l'infini. Du moins, avant que de nombreux produits chimiques ne soient ajoutés à sa composition comme le sulfure d'hydrogène ou le sulfate de sodium.
• Enfin, reconnaissable à ses pores plus petits et plus uniformes, l'éponge synthétique, fabriquée à partir de mousse de résine, est la moins écologique de la famille. Le principe d'une éponge synthétique, c'est de reproduire l'absorption des éponges naturelles à partir de composés artificiels. Mais contrairement à l’éponge “naturelle” ou cellulosique, l'éponge synthétique est 100% issue de la pétrochimie. 

De leur fabrication, à leur commercialisation, en passant par leur utilisation et leur fin de vie - elles sont non recyclables -, les éponges “industrielles” ont un un impact environnemental catastrophique. Une chose est sûre, pour prolonger la durée de vie de nos éponges et éviter la dissémination de microbes, il existe un geste responsable : les éponges réutilisables !

Les avantages de l'éponge lavable et réutilisable

Les éponges ou autres accessoires nettoyants devraient par essence être dans la capacité de rendre la planète plus propre, et non seulement notre maison. Pour relever ce défi, des alternatives vertes ont vu le jour. Fabriquées à partir d'éléments naturels, les éponges lavables évitent l'utilisation de substances toxiques ou de plastique, et sont moins génératrices de déchets. Rien que le mot réutilisable permet de comprendre l'avantage économique de ces éponges. Lavables à souhait, elles permettent d'éviter l'achat de plusieurs éponges en peu de temps, même si à première vue, certaines occasionnent un coût énergétique plus élevé à la fabrication.

• L’éponge lavable 

Généralement faites en microfibre, les éponges lavables ont de nombreux avantages, dont celui de la durabilité. C’est en effet une éponge qui, comme son nom l'indique, passe à la machine et qui s’use très lentement. Elle ne part pas en lambeaux comme l’éponge traditionnelle. Très douce, elle  ne risque pas de rayer quoique ce soit. Si elle possède bien un côté grattant, il faut forcer beaucoup plus qu’avec une éponge grattante ordinaire pour obtenir un résultat satisfaisant. Ceci étant, l’astuce est tout simplement de toujours faire tremper dans de l’eau chaude. 

• Loofah, l'eponge naturelle végétale

Contrairement à l’éponge en cellusiote, l'éponge loofah est véritablement végétale. Avec sa forme amusante de concombre, cette éponge a une grande capacité d'absorption. Cette plante de la famille des cucurbitacées est une véritable éponge végétale qui ne souffre ni d’ajout d’aide chimique dans sa culture ni dans sa récolte. Dense et non-uniforme, elle est idéale pour laver les plats en verre et les casseroles. Elle est aussi 100 % biodégradable et compostable. Le petit plus de cette plante c’est que tout le monde peut la faire pousser et sa durée de vie surpasse toutes les autres. 

• La brosse à vaisselle 

Parce qu’il nous arrive tous de laisser brûler son plat au fond de la casserole, il est préférable d’avoir un ustensile pour frotter un peu plus efficacement. Pour vous assurer d’avoir une vaisselle impeccable,  on vous conseille d’ajouter à votre éponge lavable une brosse à vaisselle. Avec ou sans tête rechargeable, la brosse à vaisselle  se rince bien sous l'eau très chaude et est très efficace pour gratter les résidus sur la vaisselle. 

À ce propos, quelques mots pour parler du liquide vaisselle. De même que pour la lessive, afin de réduire son impact environnemental, le mieux est de privilégier les produits munis de l’Écolabel européen. Vous pouvez également opter pour du savon noir ou du savon de Marseille. On n’aura pas forcément un parfum intense, ni une couleur flashy, ni une bouteille aux formes originales, mais les assiettes seront propres ! Et c’est le plus important.