Les couches lavables

Il existe des modèles pour les nouveaux-nés, mais il est plutôt conseillé de commencer à partir de 6 mois. D’autant plus si vous débutez !

Coton, bambou, polaire, suédine, PUL, laine… pas facile de s’y retrouver parmi toutes ces matières qui composent les couches lavables ! Certaines ont été choisies pour leur imperméabilité, d’autres pour leur douceur, d’autres encore pour leur pouvoir absorbant. Le coton a la particularité d’être résistant mais a pour inconvénient de rester longtemps humide. La micro-fibre quant à elle est respirante, et sèche très vite, comme le bambou, mais c’est une matière qui est en revanche beaucoup moins écologique qu’une fibre naturelle car elle est issue du pétrole. La laine et la suédine sont souvent choisies pour les nourrissons car ce sont des matières très douces. 

Il existe plusieurs types de couches lavables, certaines sont à scratchs, d’autres à boutons pression, certaines à double gousset. D’autres encore ont la capacité de s’étendre et de grandir avec votre enfant. On les appelle les couches "évolutives". 

Les couches lavables se divisent en trois grandes familles : la TE1, la TE2 et la TE3.

• TE1 (Tout en un) : Il s’agit d’une couche sur laquelle la partie imperméable est déjà associée ou cousue, pas besoin de rajouter de culotte par-dessus. L’ensemble doit être changé à chaque fois. Comme une couche jetable !
• TE2 (Tout en deux) : Système qui combine les 2 premiers. L'aspect est celle d’une TE1 mais la partie extérieure peut être réutilisée pour plusieurs changes comme dans le système classique. Seul l’insert absorbant est à changer à chaque fois.
• TE3 (Tout en trois) : Système en 3 parties : 1 culotte, 1 nacelle imperméable, 1 absorbant. Chacune de ces parties peut se détacher et être changer ou lavée indépendamment du reste.

Tout d’abord, nous vous recommandons d’essayer avant d’acheter en louant des kits d’essai ou en commençant par acheter 4 ou 5 couches lavables seulement. Si vous êtes convaincu.e et prêt à les utiliser quotidiennement, vous pouvez passer à l’étape d’après et investir dans un stock adapté à vos besoins.

Le nombre de couches requis dépend du type de couche. 

→ Si vous optez pour une TE1, il est nécessaire de laver toute la couche après chaque change. Il vous faudra donc autant de couches lavables par jour que vous n’auriez utilisé de couches jetables. Pour une moyenne de 7 changes par jour, vous aurez besoin de 7 couches par jour. Pour faire des machines tous les deux jours, il vous faudra en tout 21 couches.

→ Si vous optez pour une TE2, la culotte extérieure et la poche intérieure sont attachées : elles devront donc être changées à la même fréquence. Pour une moyenne de 7 changes par jour, on considère que vous utiliserez : 

• 2 couches (culotte + poche) par jour.
• 7 inserts par jour. Donc pour faire des machines tous les deux jours, il vous faudra en tout 6 couches et 21 inserts.

→ Si vous optez pour une TE3, les trois parties de la couche ne se changent pas à la même fréquence. Pour une moyenne de 7 changes par jour, on considère que vous utiliserez : 

• 1 culotte extérieure par jour.
• 2 poches intérieures par jour.
• 7 inserts par jour (un par change). Donc pour faire des machines tous les deux jours, il vous faudra en tout 3 culottes extérieures, 6 poches intérieures et 21 inserts.

PS : Plus votre enfant sera grand, moins il aura besoin de couches ! Si vous commencez les couches lavables à 1 an, vous aurez besoin de moins de couches en moyenne que si vous aviez commencé à en acheter à 3 mois.

Pour comparer la rentabilité des couches lavables par rapport aux couches jetables, nous avons calculé combien coûte l’équipement nécessaire pour faire des machines tous les deux jours seulement. Une couche jetable coûte en moyenne 30 centimes. Sachant qu’un bébé utilise environ 6000 couches au cours de sa vie, les couches jetables vous coûtent 1800 euros par enfant.

Pour les couches lavables maintenant.  

• Pour le modèle TE1, vous aurez besoin en tout de :

• 21 couches à environ 22 euros chacune.

• 12 voiles de protection à 12 centimes pièce (ils sont jetables, donc vous aurez besoin d'environ 2900 voiles par bébé). Votre investissement total sera donc d’environ 460 euros pour les couches + 350 euros pour les voiles, soit 812 euros en tout. 

• Pour le modèle TE2, vous aurez besoin en tout de : 

• 6 couches (culotte + poche) à environ 25 euros pièce.

• 21 inserts à environ 7 euros pièce.

• 12 voiles de protection à 12 centimes pièce (ils sont jetables, donc vous aurez besoin d'environ 2900 voiles par bébé). Votre investissement total sera donc d’environ 300 euros pour les couches + 350 euros pour les voiles, soit 650 euros en tout.

• Pour le modèle TE3, vous aurez besoin en tout de :

• 3 culottes extérieures à environ 20 euros pièce.

• 6 poches intérieures à environ 15 euros pièce.

• 21 inserts à environ 7 euros pièce.

• 12 voiles de protection à 12 centimes pièce (ils sont jetables, donc vous aurez besoin d'environ 2900 voiles par bébé). Votre investissement total sera donc d’environ 300 euros pour les couches + 350 euros pour les voiles, soit 650 euros en tout. 

Ainsi, utiliser des couches lavables coûte entre 650 et 800 euros en tout par enfant, contre 1800 euros en tout pour les couches jetables.

Comme un vêtement normal ! Une couche lavable se lave dans une machine classique à 30°. Vous pouvez d’ailleurs laver les couches et inserts dans un cycle de rinçage et ensuite les ajouter à votre machine de linge.  Il est conseillé de :

• Faire un cycle long de 3h minimum.
• Utiliser une lessive sans glycérine, éviter l’adoucissant et le vinaigre.
• Décrasser de temps à autres les couches et inserts en les trempant dans de l’eau très chaude (>60°) avec du percabonate de soude jusqu'à ce que l'eau soit froide.  Nos conseils pour bien entretenir son lave-linge

Il est déconseillé de : 

• Passer la couche au sèche-linge, car cela abîme le système de fermeture (surtout pour les scratch). En revanche, il est conseillé de passer les inserts au sèche-linge, car cela “ouvre” les fibres textiles et améliore l’absorbance. 
• Utiliser un adoucissant ou des lessives dites “grasses”.
• Utiliser des produits blanchissants ou trop agressifs (chlore, eau de javel), qui diminuent l’absorbance de la couche. Lire aussi nos astuces pour détacher son linge (ou ses couches!) avec des produits naturels.

Laver vos couches dans votre machine ne vous semble pas très propre ? Souvenez-vous qu’il existe des voiles de protection jetables, chargés de récupérer les selles de votre enfant. Une machine avec des couches jetables s’apparente donc plutôt à une machine de pyjamas lors d’un petit accident de nuit. Pour plus de confort, vous pouvez également les laver dans un filet prévu à cet effet.

Les couches peuvent être accessoirisées par des langes, papiers ou doublures pour renforcer leur imperméabilité ou les rendre plus agréables.  Voici la liste des accessoires qui existent :

• Les doublures ou “boosters” qui “boostent” de 30% l'absorption de la couche.
• Les papiers de protection en cellulose qui permettent de récupérer et jeter facilement les selles du bébé. Ils s'ajoutent à l'intérieur de la couche lavable.  
• Les petits langes lavables en coton qui permettent d’augmenter sa surface d’absorption et protègent les fesses de bébé de frottements désagréables.

Il s’agit d’un label de référence pour le textile. Il garantit que le produit, et tous ses composants, ne sont nocifs ni pour la peau ni pour la santé. Attention cependant, il ne certifie pas que le tissu provient d’une agriculture biologique, mais que le processus de fabrication n’inclut aucun produit toxique pour l’humain.

Créé en 2005 et actualisé en 2020, le label GOTS (Global Organic Textile Standard) est la référence internationale pour le textile biologique. Il garantit un tissu issu d’une agriculture à la fois respectueuse de l’environnement (95% de fibres  biologiques, intrants toxiques interdits, agents blanchissants uniquement à base d’oxygène, etc), mais aussi des droits des travailleurs. Enfin, le label requiert une traçabilité éco-responsable, depuis la production du produit jusqu’au panier du client. Il est donc aussi difficile à obtenir qu’il est gage de qualité.