Comment savoir par où commencer ? Quels arguments avancer aux grincheux qui nous disent que ce qu’on fait ne sert à rien ? Comment ne pas sombrer dans l’éco-anxiété et avoir le sentiment de ne jamais en faire assez ? Parce que le chemin vers un mode de vie plus durable est semé de doutes et d’obstacles, voici 10 conseils pour vous accompagner.
Il Vagabondio-Unsplash
La foudre vous est tombée dessus en lisant le dernier rapport du GIEC. Vous avez eu une révélation en voyant flotter un banc de bouteilles d’Evian au milieu de l’océan. Vos enfants sont des pros du tri sélectif et vous mettent la pression. Peu importent les raisons qui vous poussent à revoir vos habitudes d’achat, votre consommation d’énergie ou vos petits gestes du quotidien, l’essentiel, c’est de passer à l’action. Pour vous aider, voici 10 conseils pour adopter un mode de vie plus écolo tout en restant zen.
1/ S'informer
Reporters d’Espoir a fait le calcul : en 2019, les médias français ont consacré moins d’1% de leurs sujets aux questions climatiques. Les enjeux du réchauffement et la nécessité de changer nos modes de vie sont très (trop !) rarement abordés. Regardez par exemple comment l’arrivée de Lionel Messi en août au PSG a éclipsé le dernier rapport du GIEC, pourtant alarmant.
Bref, si vous voulez de l’info, mieux vaut chercher par vous-même et faire preuve de curiosité. Car s’informer, c’est comprendre. Et comprendre incite à agir.
Où s’informer ?
Sur www.lekaba.fr bien sûr, mais aussi sur le site de Bon Pote qui propose des infographies et des articles très clairs, sur Reporterre ou encore en vous abonnant à la très efficace newsletter de Vert, le média.
Roman Kraft-Unsplash
2/ Calculer son empreinte carbone
En 5/10 minutes, vous pouvez calculer votre empreinte carbone individuelle. Cela vous aidera à mieux comprendre quelles sont vos habitudes les plus génératrices de CO2, à identifier où agir, quoi changer. C’est aussi un excellent levier de motivation ! Notez quelque part votre empreinte actuelle et calculez-la de nouveau dans 6 mois quand vous aurez mis en place certains changements dans votre vie. Vous verrez ainsi concrètement l’impact de vos efforts !
Où calculer son empreinte ?
Il existe de nombreuses plateformes comme celle de l’Ademe, ou Footprintcalculator. Les modules de la fondation GoodPlanet ou de Reforest’Action vous permettent de compenser vos émissions carbone en finançant un projet de reboisement ou de sauvegarde de l’environnement.
3/ Se former
Le Kaba, votre site ressource
Pour vous aider à passer à l’action, retrouvez aussi :
- nos idées recettes et nos tutos pour cuisiner, fabriquer vos propres produits ménagers ou cosmétiques, ou bricoler
- des astuces et des gestes verts à mettre en place au quotidien
- des comparatifs de produits et services vraiment éco-responsables.
- des décryptages pour tout comprendre aux enjeux climatiques, aux modes de production, aux matières, aux labels,…
- des interviews, des rencontres avec des personnes inspirantes et des marques engagées.
Pour les plus curieux, il existe des formations - en présentiel, en visio ou via des MOOC - pour aller plus loin et bien comprendre les liens de cause à effet et les enjeux du réchauffement climatique.
Étape 1 : Une formation sur les enjeux
La Fresque du Climat est l’une des plus connues en la matière. Vous pouvez y participer en visio en vous greffant à un groupe ou en organiser une avec vos amis ou collègues. Les formations étant dispensées par des bénévoles, leur prix est très accessible (à partir de 10 euros).
Vous pouvez aussi suivre une conférence interactive avec MyCo2, une émanation du cabinet de conseil Carbone 4 qui produit des études de référence sur l’impact carbone, ou avec 2 Tonnes.
Étape 2 : Une formation pour passer à l'action
Une fois que vous savez quelle est votre empreinte carbone et ses conséquences sur le climat, reste à savoir que faire ! Quels gestes mettre en place, comment modifier votre quotidien ? Le Kaba propose des ateliers en ligne pour identifier des éco-gestes et établir votre plan d’actions. Ensuite, à vous de jouer !
4/ Avancer pas à pas
La tentation est grande de vouloir tout changer tout de suite. Mais il n’est pas si simple de bouleverser des habitudes bien ancrées. Selon une étude publiée début 2021 au Journal européen de psychologie sociale, il faudrait entre 18 et 254 jours pour changer une habitude comme arrêter de fumer, se mettre au sport ou se coucher tôt. Même chose pour les gestes verts. Donc soyez indulgent avec vous-même et pratiquez la méthode des petits pas.
Comment je m’y prends ?
Ce que nous conseillons dans nos Classes Vertes, c’est plutôt de choisir une action de démarrage et d’en ajouter une nouvelle chaque semaine.
Ne vous lancez pas non plus de défis intenables. Si par exemple, vous êtes un carnivore de première, vous ne deviendrez pas végétarien en 3 jours (et peut-être jamais d’ailleurs…). Mais vous pouvez commencer par arrêter la viande le lundi, puis la limiter au déjeuner et manger végétarien au dîner, etc.
5/ Mettre son énergie au bon endroit
Les 3 actions à maxi-impact
- arrêter la viande (et notamment la viande rouge)
- supprimer les trajets en avion
- limiter au strict nécessaire les trajets en voiture en privilégiant le co-voiturage.
Certains gestes comptent plus que d’autres. Attention aux non-sens, comme par exemple : faire 10 km en voiture pour aller acheter du lait à la ferme pour éviter l’emballage carton. Car le trajet en voiture génère plus d’émissions. D’où l’intérêt de calculer son empreinte carbone et d’identifier les leviers d’action prioritaires…
6/ Accepter qu’il n’y a pas toujours de bonne réponse
Est-il préférable d’acheter des pommes bio mais qui viennent de loin ou des pommes non bio du verger d’à côté ? Il n’y a pas toujours de réponse évidente. Car en matière d’impact environnemental, tout n’est pas carbone. Il y a d’autres problématiques qui entrent en compte comme la consommation d’eau, la déforestation, la pollution des sols,… Sans parler des problématiques sociales ou de santé.
Bref, c’est compliqué. On ne sait pas tout. On ne comprend pas tout. Et ce n’est pas grave ! (parfaite transition avec le point suivant…)
7/ Accepter de ne pas être parfait
S’il suffisait de claquer des doigts pour tous se transformer en super-écolo vigilant, cela se saurait (et la planète irait mieux) ! Nous avons tous et toutes des contraintes - matérielles, financières ou autres - ou des blocages qui rendent la mise en place d’un geste vert ou l’arrêt d’une mauvaise habitude difficile, voire insurmontable.
Si votre job implique de prendre l’avion tous les mois, vous n’allez pas le plaquer du jour au lendemain. Si votre copropriété n’a pas de poubelle de recyclage, il sera plus difficile de devenir un aficionados du tri, etc.
Même les plus engagés ont le droit de lâcher du lest de temps en temps, de mettre de côté certains gestes verts quand ils sont en vacances, de ne pas cuisiner maison les soirs de flemme. Et surtout de ne pas s’en vouloir pour cela !
Bref, on fait d’abord ce qu’on peut. Personne n’est parfait et ce n’est grave.
Charles Deluvio - Unsplash
8/ Ne pas se laisser décourager par les autres
Entre Mamie qui ne comprend pas pourquoi vous arrêtez la viande ("l’homme est carnivore et c’est comme ça pas autrement"), les collègues qui vous regardent de travers quand vous placez votre mug dans la machine à café et les amis qui se moquent gentiment ("tu crois que tu vas sauver la planète avec ton shampoing solide ?"), il est parfois difficile de garder le cap.
Alors, on respire un bon coup et on explique, posément, ce qui nous guide. Sans donner de leçons bien sûr. Mais si ça pouvait donner des idées à certains…
9/ Parler d'éco-responsabilité autour de soi
Les hommes et les femmes sont des êtres sociaux qui ont besoin de se conformer à une norme. Si les achats responsables, la réduction de notre consommation d'énergie et de nos déchets deviennent LA norme, tout le monde s’y mettra. Les dirigeants politiques et chefs d’entreprise devront s’adapter à leur tour.
Plus vous parlez de vos efforts et de vos gestes verts autour de vous, plus vous contribuez à faire évoluer les mentalités. Parler c’est déjà agir.
10/ Kiffer !
Melissa Askew-Unsplash
Derrière les “il faut”, “on doit”, “on ne doit pas”,… est-il possible de se faire quand même un peu plaisir ? La réponse est OUI !
D’abord parce qu’agir pour la planète est gratifiant. Cela permet de se sentir utile et en phase avec son environnement. Ensuite parce que consommer moins revient souvent à vivre plus, à être plutôt qu’à avoir.
Joli programme non ?
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