En 2018, Marion et Valentin lancent Kokozenn, une marque de t-shirts et de sweats éco-responsables. Guidés par l’envie de proposer une alternative plus durable à la fast fashion, ces Bretons de naissance et de cœur protègent ainsi ce qui est le plus important à leurs yeux : les océans !
Crédits : Kokozenn
Kokozenn, la marque de sweats qui protège les océans
Les océans recouvrent plus de 70% de la planète, et chaque année, ce sont 8 millions de tonnes de déchets plastiques qui échouent dans ces étendues d’eau1. De l’autre côté, la fast fashion… seconde industrie la plus polluante… responsable du rejet d’environ 1,2 milliards de tonnes de Co2, grande consommatrice d’eau, qui impacte négativement les écosystèmes et océans.
En 10 ans dans la Marine Nationale, Valentin a pu constater cette pollution de ses propres yeux “le voir de ses propres yeux a vraiment rendu cette pollution concrète" nous raconte sa compagne. De son envie de prendre soin de l’océan est née l'idée de Kokozenn. Il est rapidement suivi par sa compagne Marion, qui a quitté sa carrière dans le commerce international pour s’investir à ses côtés dans la marque. C’est donc par l’habillement que ces deux Bretons qui ont grandi près de la mer ont voulu s’engager. “Avec Kokozenn on a voulu proposer une alternative plus clean à la mode traditionnelle et sensibiliser un maximum de personnes sur la protection des océans” nous confie Marion.
Crédits : Kokozenn
Collecte de déchets sur la plage, réutilisation du plastique, le recyclage est au coeur de Kokozenn
Pour être et agir en cohérence avec leurs idées, le couple s’est directement associé à l'association Surfrider foundation Europe à qui ils reversent une partie des bénéfices. Depuis 25 ans, cette association s’engage à la protection, la sauvegarde et la mise en lumière des océans. À travers des actions de sensibilisation, des plaidoyers politiques et des expertises politiques, la Surfrider Foundation agit concrètement pour ces milieux naturels.
Via les Initiatives Océanes, une plateforme de la Surfrider Foundation Europe, Marion et Valentin organisent une fois par mois des collectes de déchets sur les plages. “Lors de la dernière collecte, nous étions plus de quarante !” s’enthousiasme Marion.
Avec le plastique collecté, le couple fabrique des bracelets qui sont ensuite vendus sur le site. “Après la collecte, on trie les déchets, on fait fondre les fils de pêche et on broie le plastique dur pour fabriquer nos bracelets. Valentin a fabriqué ses propres machines avec des plans en open source” nous dit fièrement Marion.
Des vêtements 100% recyclés
Au delà de nettoyer les plages proches de chez eux, le couple a cherché le mode de production le plus responsable possible pour ses t-shirts et sweats. “Au début nos t-shirts étaient en coton bio du Bangladesh, puis on a changé pour un matériau 50% coton recyclé et 50% bouteilles plastiques recyclées”. Ce ne sont donc pas les déchets qu’ils ramassent qui servent à fabriquer les t-shirts, mais la volonté de ne pas utiliser de nouvelles ressources est bien là. Marion est consciente que ce n’est pas encore la formule miracle “On aimerait bien un matériau naturel 100% recyclé, mais cela n’existe pas encore sur le marché”, c’est pourquoi le couple reste à l'affût des nouvelles recherches sur le textile écolo. Les vêtements sont fabriqués chez leur partenaire au Portugal et le fil certifié GRS provient d’Espagne. “On aurait bien voulu une production 100% française mais cela aurait coûté trop cher, on veut que nos produits soient de qualité et restent accessibles au plus grand nombre” justifie la créatrice de la marque. Quant aux matières naturelles, “c’est une bonne option, mais on ne dispose pas d’usine pour tisser le lin et le chanvre en France, on ne voulait pas que les produits soient transformés loin d’ici” dit elle.
Crédits : Kokozenn
La recyclerie : de l’upcycling floqué Kokozenn
Depuis quelque temps, Kokozenn a lancé une recyclerie, “on récupère les stocks d’invendus ou ceux de magasins qui ferment sur lesquels on appose nos designs” raconte Marion. Avec la recyclerie, le couple peut proposer une gamme plus grande, avec quelques modèles pour enfant et tout ça, sans avoir besoin de créer de matière première ! “La recyclerie permet aussi de faire une gamme plus accessible et inclusive” ajoute Marion. Les modèles sont dessinés par Valentin, ils sont souvent inspirés d’idées ou de discussions avec leurs proches. Ils sont ensuite imprimés dans un atelier de sérigraphie dans les Côtes d’Armor, à côté de chez eux. Et c’est dans leurs locaux qu’ils sont apposés aux textiles. “Pour l’instant on ne peut que faire des logos en monochrome, mais on va bientôt pouvoir passer à la couleur” nous livre Marion, excitée.
La consommation responsable, le pari de Kokozenn
C’est notamment grâce au financement participatif sur la plateforme KissKissBankBank que Kokozenn a pu évoluer et se lancer. Un engouement pour la mode durable qui permet à des marques plus respectueuses de l’environnement de se développer. Selon Marion “Les consommateurs sont demandeurs de plus de transparence, l’attention à la consommation évolue”. En effet Kokozenn répond à cette demande d’une consommation plus responsable en détaillant l’origine et le provenance de ses produits, en s’engageant pour les océans et en invitant leur communauté à venir nettoyer les plages avec eux. “Tout le monde a un rôle à jouer, les entreprises, les états et les consommateurs” conclut Marion.
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