Le saviez-vous ? On considère la mode comme la deuxième industrie la plus polluante. “Il faut 2000 litres d’eau pour produire un t-shirt”, “Mon jean a parcouru deux fois le tour de la Terre avant d’arriver dans mon placard”, les chiffres sont alarmants. Heureusement, de nombreuses marques, y compris les mastodontes du secteur, ont décidé de faire bouger les choses et d’adopter des modes de production plus durables. Greenwashing ou changement profond, comment s’y retrouver ? Pour vous guider dans vos achats éco-responsables, le Kaba vous livre les 3 points-clés à checker avant d’acheter un vêtement :
La matière
De nos t-shirts à nos sous-vêtements, la matière la plus utilisée reste le coton. Le hic ? C’est une plante extrêmement gourmande en pesticides (25% des pesticides dans le monde seraient utilisés pour le coton, alors qu’il ne représente que 2,5 % des surfaces agricoles !). Pour s’habiller sans polluer, le mieux reste de choisir des vêtements en coton certifié biologique, ou dans d’autres matières moins polluantes, comme le lin, le tencel ou le lyocell.
Autres matières à éviter : les tissus synthétiques, fabriqués à partir de plastique, donc de pétrole. Ainsi, polyester, polyamide, nylon et autres seraient responsables de 40% des émissions de gaz à effet de serre dans l’industrie textile. On préfèrera donc les matières recyclées : comme leur nom l’indique, elles sont fabriquées à partir de plastique déjà existant. Certaines marques de maillots de bain, comme Hoopal par exemple, utilisent un polyester recyclé fait de bouteilles récupérées dans les océans.
La provenance
Dans Les aventures d’un t-shirt dans l’économie globalisée de Pietra Rivoli (Editions Fayard), on découvre l’ahurissant itinéraire d’un ballot de coton, produit aux Texas, filé à Shanghai, pour ensuite ramené à Miami, où il est assemblé en t-shirt, avant d’être distribué en Tanzanie. Or, chaque année, les transports aériens et maritimes sont responsables de 5% des émissions de CO2.
Bref, vous l’aurez compris : un vêtement responsable, c’est d’abord un vêtement produit localement !
Et pour vous aider à distinguer un “Fait en France avec amour” d’un solide label “Origine France Garantie”, voici notre décryptage :
- Le label officiel “Origine France Garantie” est fiable et reconnu. Il garantit que le produit a été confectionné en France et que plus de 50% de son prix de revient (somme des coûts liés à la production, la distribution, etc) est le fait d’un travail réalisé en France.
- Le label “Made in France”, ou toute autre appellation auto-octroyée, n’en est pas vraiment un. Il s’agit plus d’une reconnaissance, qu’une marque peut même s’accorder à elle-même : elle n’a aucune obligation de répondre à certains critères.
Petite précision : le coton, tout aussi biologique qu’il puisse être, ne sera pour autant jamais produit en France, ni même en Europe … Pour des raisons climatologiques, il faudra se contenter d’un coton produit en Turquie, ou en Asie. Cependant, certains vêtements en coton peuvent malgré tout bénéficier du label Origine France Garantie si le reste de leur processus de production respecte le cahier des charges !
L'éthique
L’industrie textile a souvent été épinglée pour les conditions de travail désastreuses de certaines usines, l’emploi de main-d'œuvre infantile ou encore des salaires indécents. En 2013, le Rana Plaza, immeuble de la capitale Bangladaise, s’effondre, causant la mort de 1127 ouvriers qui y travaillent. Le Rana Plaza abritait les ateliers textiles de nombreuses marques de luxe, mais dans des conditions insalubres… Grâce à ce tragique coup de projecteur, les consciences internationales se sont éveillées, et de nombreux labels éthiques ont été créés.
Voici la liste de ceux auxquels que vous pouvez vous fier :
Label Max Havelaar: Du nom d’un héros de roman anti-esclavagiste, ce label garantit notamment une meilleure rémunération des producteurs et des conditions de travail décentes. En France, 45 marques de café portent le label Max Havelaar.
Fair Wear Foundation: Elle certifie, non pas un seul produit, mais toute une entreprise (ce n’est donc pas un label). Les critères ne sont absolument pas environnementaux, mais sociaux : rémunération décentes, lutte contre la discrimination à l’embauche, interdiction du travail des enfants, droit à la syndicalisation, etc.
WFTO (World Fair Trade Organisation): Le premier critère est économique : garantie d’une rémunération juste des acteurs et d’une économie équitable. Le second est social : interdiction du travail des enfants, promotion de l’égalité des sexes, surveillance des conditions de travail. Le dernier est environnemental, et veille à ce que la chaîne de production ait une empreinte écologique réduite.
SA 8000: Il s’agit d’une certification internationale, donc d’une garantie très stricte et législative. Elle est fondée sur les critères de l’Organisation Internationale du Travail, de la Déclaration universelle des droits de la personne et la Convention des Nations Unies sur les droits de l'enfant. Elle garantit notamment l’éviction du travail forcé et du travail des enfants, la santé et la sécurité au travail, la liberté d'association et de négociation collective, une rémunération équitable.
Voilà pour les 3 points-clés. Si vous avez l’envie de regarder d’un peu plus près les étiquettes, vous pouvez aussi vérifier :
La façon dont le vêtement est recyclé (opération de collecte par la marque, seconde vie du vêtement,…)
S’il est vegan ou non
L’emballage et l’étiquette : sont-ils recyclés et recyclables ?
Tous ces critères, nous les connaissons bien. Et oui, chez Le Kaba, on cherche et on compare pour vous les meilleures alternatives durables pour votre dressing (mais pas que) ! Quel t-shirt produit en coton bio ? Quel jean fabriqué en France ? Quelles baskets écolos ? Lancez-vous dans la mode éco-responsable, sans perdre un temps fou sur internet : Le Kaba l’a fait pour vous !
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